L’année 2022 a marqué un tournant significatif pour la France en matière d’investissements climatiques, avec des dépenses dépassant les 100 milliards d’euros, selon le dernier panorama des financements climatiques publié par l’Institute for Climate Economics (I4CE) le 15 décembre. Cette augmentation de 9 % par rapport à 2021 témoigne de l’engagement croissant du pays envers la transition écologique. Cependant, malgré ces avancées, des défis subsistent, et l’avenir semble poser des questions cruciales pour la soutenabilité de cette trajectoire.

La Croissance des Investissements Climatiques en 2022

Le rapport annuel de l’I4CE met en lumière l’impact positif des dépenses de l’État et des collectivités, principalement liées au plan de relance, sur la croissance des investissements climatiques en 2022. Cependant, il souligne également que ces dépenses ont connu une progression modérée depuis, posant ainsi la question de la viabilité de cette dynamique.

Bien que le rapport anticipe une nouvelle hausse de 8 % des financements en 2023, des signaux d’alerte émergent quant à un possible recul en 2024. Les coûts croissants du crédit et la conclusion des grands projets éoliens sont identifiés comme des facteurs potentiels contribuant à cette tendance. Il est donc impératif de consolider les acquis et d’explorer de nouvelles stratégies pour maintenir la dynamique positive des investissements climatiques.

Les Besoins Futurs : Un Défi Imminent

Les projections actuelles du projet de stratégie nationale bas carbone mettent en lumière des besoins financiers considérables de 58 milliards d’euros par an de 2024 à 2030. Ces besoins sont répartis dans des secteurs clés tels que la rénovation énergétique des bâtiments, les véhicules bas carbone, les infrastructures de report modal, et les énergies renouvelables.

Les chiffres présentés par l’I4CE sont étroitement alignés avec les évaluations de la mission Mahfouz et Pisani-Ferry, soulignant l’importance cruciale de ces investissements pour atteindre les objectifs ambitieux de la France en matière de réduction des émissions de carbone. Cependant, une question essentielle persiste : comment mobiliser ces ressources financières de manière efficace et durable ?