Frans Timmermans, vice-président exécutif de la Commission européenne a présenté un projet visant à contraindre les industriels à produire du recyclable et du réparable.
Ce projet concerne aussi bien le textile que l’électroménager ou encore l’électronique.
Objectif : atteindre plus aisément l’objectif d’une neutralité carbone d’ici 2050.
Un passeport numérique
Pour ce faire, il propose notamment la mise en place d’un “passeport numérique” sous la forme d’un QR code intégré dans le produit. Celui-ci permettrait :
- La garantie d’une traçabilité
- L’information sur les matériaux utilisés à destination des consommateurs, récupérateurs et recycleurs.
- La création d’un score de réparabilité ou de recyclage allant de A à G.
Dans la filière du textile, cela serait un grand coup de pouce pour l’économie circulaire, puisqu’aujourd’hui, dans le monde, moins d’1% de la production textile est recyclé.
Données clés pour le textile
Voici quelques chiffres clés dans l’union européenne, qui nous permettent de dire que l’économie circulaire doit être la solution pour le textile :
- Chaque personne achète environ 26 kg de textile par an,
- 73% sont importés,
- 11kg sont jetés,
- 5,8 millions de tonnes de textile jetés par an
- Sa production a doublé entre 2000 et 2015.
Un projet global pour tous les produits
Ce projet ne concerne pas seulement le textile, mais il a pour but de rendre une grande partie des produits du marché européen “ plus écologiques, circulaires et sobres en énergie ». En passant par leur fabrication, par exemple un produit fait avec une seule matière est plus facilement recyclable, cela passe également par leur utilisation, et le recyclage.
Dans ce projet, la Commission européenne devra durcir les normes de conception et de fabrication des produits, car celles-ci déterminent en grande partie leur impact environnemental, notamment avec des matériaux plus durables, et en rendant l’entretien et la réparation plus facile.
Celle-ci a ainsi proposé un nouveau règlement concernant l’«écoconception des produits durables». Ce texte qui vient fait écho et complète la consigne de 2009 sur les produits liés à l’énergie, qui avait conduit à leur étiquetage selon leur consommation électrique. Une consigne qui a prouvé son bénéfice avec la réalisation de 120 milliards d’euros d’économies en 2021.