Le prix n’est pas le seul atout du réemploi


Longtemps considéré comme une solution économique par excellence, le réemploi de biens et matériaux usagés n’est pas systématiquement moins cher que l’achat de produits neufs. Une idée reçue qu’il convient de nuancer, car si le réemploi présente de nombreux avantages financiers, son intérêt ne se résume pas à la seule dimension du prix d’achat.

Des coûts additionnels à prendre en compte

Si le réemploi permet effectivement d’éviter les coûts de production et de matières premières associés à la fabrication de nouveaux produits, il engendre en contrepartie d’autres dépenses souvent sous-estimées. La collecte, le tri, le nettoyage, le reconditionnement et le transport des biens de seconde main nécessitent des investissements conséquents en main-d’œuvre et en logistique.
Selon une étude de l’Institut Français pour la Performance du Bâtiment (Ifpeb), ces différentes étapes de remise en état peuvent représenter jusqu’à 80% du prix de vente final pour les matériaux de construction réemployés. Un coût non négligeable qui vient réduire l’écart avec le neuf.
De plus, l’offre de produits réemployés étant par nature plus restreinte et hétérogène que celle des produits neufs standardisés, les coûts d’approvisionnement peuvent être plus élevés pour certains biens spécifiques et rares sur le marché de l’occasion.

Des tarifs compétitifs pour les produits haut de gamme

Malgré ces surcoûts liés à la remise en état et à l’approvisionnement, le réemploi reste néanmoins très compétitif pour les produits de qualité supérieure et haut de gamme. Leur prix d’achat initial élevé rend le réemploi nettement moins cher que le neuf, même en intégrant les coûts de reconditionnement.
C’est particulièrement vrai pour les équipements professionnels haut de gamme, le mobilier design ou les matériaux nobles comme le bois massif ou la pierre naturelle. Dans ces secteurs, les économies réalisées grâce au réemploi peuvent atteindre plusieurs dizaines de pourcentages par rapport au prix du neuf.

Un avantage environnemental indéniable

Si le réemploi n’est donc pas toujours la solution la plus économique en termes de prix d’achat, son bénéfice environnemental est en revanche indiscutable. En évitant la production de nouveaux biens, il permet des économies substantielles de ressources naturelles, d’énergie et d’émissions de gaz à effet de serre sur tout le cycle de vie du produit.
Selon une étude du cabinet Opten pour l’Ademe, le réemploi d’un canapé permet d’économiser jusqu’à 70% des émissions de CO2 par rapport à l’achat d’un canapé neuf. Pour un ordinateur, c’est jusqu’à 80% d’émissions évitées. Des chiffres qui illustrent l’impact positif majeur du réemploi sur l’environnement.

Un levier de développement à saisir

Plutôt que de se focaliser uniquement sur le prix d’achat, il est donc essentiel de prendre en compte les coûts globaux et les impacts environnementaux sur le long terme. Le réemploi représente un levier de développement économique durable à ne pas négliger, que ce soit pour les entreprises ou les consommateurs.
Pour les entreprises, valoriser leurs invendus et équipements d’occasion plutôt que de les jeter représente une source de revenus complémentaires non négligeable. Ces fonds supplémentaires peuvent ensuite être réinvestis dans le développement de nouveaux produits ou services, stimulant ainsi l’innovation et la compétitivité. Sans compter les économies réalisées en optimisant leurs espaces de stockage.
Quant aux consommateurs, ils bénéficient d’un accès facilité à des produits de qualité à moindre coût, tout en adoptant un mode de consommation plus responsable et durable. Une démarche vertueuse qui leur permet de réduire leur impact environnemental sans pour autant sacrifier leur pouvoir d’achat. Au-delà de ces bénéfices économiques directs, le réemploi offre également un potentiel de création d’emplois locaux non délocalisables dans des secteurs émergents tels que la réparation, la remise à neuf ou la revente d’occasion. Un atout stratégique pour le développement économique des territoires.

Vers un changement de paradigme

En définitive, le réemploi ne doit plus être considéré uniquement comme un moyen d’accéder à des produits à bas coût. C’est un véritable changement de paradigme économique qu’il nous faut opérer, en intégrant pleinement les externalités environnementales et sociales dans nos modèles.
Plutôt que de chercher à maximiser les volumes de production et de consommation, il s’agit de maximiser l’usage et la durée de vie des biens existants. Une approche plus sobre, plus circulaire, mais aussi plus créatrice de valeur à long terme pour les entreprises comme pour la société dans son ensemble.
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