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Le Mécanisme d’Ajustement Carbone aux Frontières (CBAM)

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Le Mécanisme d’Ajustement Carbone aux Frontières (CBAM) : Une Transition pour un Commerce Équitable et Durable

Depuis ses débuts, la Commission européenne a toujours été un fervent défenseur de l’intégrité et de la justice dans le commerce mondial. Sa dernière initiative, l’introduction du Carbon Border Adjustment Mechanism (CBAM), en est la preuve éclatante. Avec un paysage commercial en constante évolution, exacerbé par les préoccupations croissantes liées au changement climatique, il est devenu impératif d’avoir des mécanismes en place pour garantir que toutes les entreprises, qu’elles soient basées en Europe ou ailleurs, opèrent sur un pied d’égalité.

L’importance du CBAM

Le CBAM n’est pas simplement une autre réglementation introduite par la Commission. C’est une déclaration audacieuse qui témoigne de la détermination de l’Europe à conduire la charge écologique mondiale. Alors que le monde s’efforce de respecter les accords de Paris et d’autres engagements en matière de changement climatique, il est essentiel de s’assurer que le commerce mondial ne sape pas ces efforts.
Les entreprises européennes sont déjà soumises à des normes strictes en matière d’émissions et de durabilité. Toutefois, sans le CBAM, ces entreprises risqueraient d’être désavantagées face à des concurrents étrangers qui pourraient opérer dans des juridictions aux réglementations environnementales moins contraignantes. Ces disparités peuvent entraîner ce que l’on appelle une « fuite de carbone », où les entreprises délocalisent leur production vers des régions avec des normes moins strictes pour réduire les coûts.

Qu’apporte concrètement le CBAM ?

En introduisant le CBAM, la Commission européenne vise à neutraliser cet avantage concurrentiel inéquitable. Le mécanisme obligerait les entreprises importatrices à payer un coût pour le carbone émis lors de la production de marchandises hors de l’UE, créant ainsi un terrain de jeu plus équilibré. En d’autres termes, si un produit est fabriqué à l’extérieur de l’UE et génère plus d’émissions que s’il avait été fabriqué selon les normes européennes, l’importateur serait tenu de compenser la différence.

Voici les points clés de cette nouvelle directive:

1- La traçabilité des émissions

Finalité : Avec la crise climatique en toile de fond, la traçabilité des émissions est devenue essentielle pour garantir la responsabilité et la transparence des entreprises. La directive CBAM exigera des entreprises qu’elles surveillent et documentent l’empreinte carbone de chaque produit importé.
Chronologie : Les entreprises doivent se préparer dès maintenant, car dès octobre de cette année, elles seront tenues de suivre ces émissions. La phase de déclaration formelle commencera en janvier 2024 et se prolongera jusqu’à la fin de 2025, garantissant ainsi que les entreprises ont suffisamment de temps pour s’adapter et se conformer.

2- Lutte contre la fuite de carbone

Problématique : Les entreprises, dans le but de réduire les coûts, peuvent être tentées de déplacer leurs opérations vers des régions où les réglementations environnementales sont moins strictes. Cela annulerait les efforts de réduction des émissions dans les pays à réglementation stricte, conduisant à ce que l’on appelle la « fuite de carbone ».
Solution via CBAM : En instaurant le CBAM, la Commission européenne vise à équilibrer les coûts, rendant moins attrayantes les délocalisations pour des raisons environnementales.

3- Certificats CBAM

Authenticité et conformité : Ces certificats fonctionneront comme une preuve que les produits importés ont un coût carbone qui est en accord avec les normes européennes. Non seulement cela garantit que les entreprises étrangères respectent les normes, mais cela assure également une concurrence loyale sur le marché.
Documentation détaillée : Les entreprises ne peuvent pas simplement prétendre se conformer. Elles devront fournir des informations détaillées sur la manière dont le produit a été fabriqué, son origine, son empreinte carbone et d’autres données pertinentes.

4-  Les secteurs concernés

Pourquoi ces industries ? Les industries ciblées par le CBAM, telles que l’acier, le ciment et l’aluminium, sont parmi les plus grandes contributrices aux émissions mondiales. En se concentrant sur ces industries, le CBAM vise à apporter des changements significatifs là où ils sont le plus nécessaires.
Phase de transition : Reconnaissant les défis associés à une telle transition, la directive permet aux industries une phase de transition jusqu’en 2026. Durant cette période, elles seront principalement tenues de déclarer leurs émissions, leur donnant le temps de se conformer pleinement.
Pour faciliter cette transition, la Commission offre un soutien aux importateurs et producteurs non-européens sous forme de lignes directrices, d’outils, de formations et de webinaires.
Le CBAM est au cœur des efforts de l’Europe pour répondre aux défis du changement climatique, en visant à aligner la tarification du carbone sur l’ensemble des acteurs du marché mondial. Mais quelles sont les implications précises et les enjeux de cette initiative ?

Les principales données

Prévention de la fuite de carbone

L’ampleur du problème : Les fuites de carbone, qui surviennent lorsque les entreprises déplacent leur production vers des régions à réglementation moindre, sont une grave menace. Si elles ne sont pas maîtrisées, ces fuites pourraient provoquer une augmentation alarmante de 15% des émissions mondiales.
Solution via CBAM : En introduisant le CBAM, la Commission européenne vise à dissuader les entreprises de chercher des échappatoires réglementaires, garantissant ainsi une concurrence équitable et une réduction significative des émissions.

Harmonisation des coûts carbone

Disparité des réglementations : L’Organisation mondiale du commerce (OMC) souligne que différents pays ont des directives d’émissions variées. Cette incohérence crée une disparité dans les coûts du carbone à travers le monde.
Impact du CBAM : Le mécanisme vise à équilibrer ces coûts, en s’assurant que les biens importés en Europe tiennent compte de ces différences de tarification.

Répercussions économiques

Potentiel économique : Avec l’évolution des préoccupations environnementales, le marché des quotas d’émission est sur le point de devenir un acteur majeur. D’ici 2030, il est estimé que ce marché pourrait générer un chiffre d’affaires colossal de 4,5 milliards d’euros par an.

Protection de l’industrie européenne

Menace pour l’Europe : Sans une initiative comme le CBAM, l’Europe risque d’être désavantagée. Les industries locales pourraient être tentées de délocaliser leur production vers des régions moins chères, causant une perte d’emplois et une baisse de compétitivité.
Rôle du CBAM : En instaurant le CBAM, l’UE veut s’assurer que ses industries restent compétitives tout en respectant des normes environnementales strictes.

Promotion de la transition verte

Une incitation à la durabilité : Le CBAM n’est pas seulement une mesure punitive; c’est aussi un outil d’encouragement. Avec une tarification du carbone judicieusement conçue, les industries sont poussées à adopter des pratiques plus écologiques.

Défis associés à la mise en œuvre

Complexité initiale : L’introduction de nouvelles réglementations, en particulier sur des marchés aussi vastes, est toujours difficile. Les importateurs, en particulier, peuvent rencontrer des défis dans les phases initiales.
Vision à long terme : Malgré les défis, la vision du CBAM est claire : créer un commerce mondial équitable et durable. Et bien que l’adaptation puisse prendre du temps, les avantages à long terme pour la planète et l’économie sont immenses.

Une vision tournée vers l’avenir

Au-delà de l’équilibrage des échanges commerciaux, le CBAM représente une vision tournée vers l’avenir, une Europe qui ne se contente pas de réglementer son propre territoire, mais qui cherche à influencer positivement les normes mondiales. Il s’agit d’une stratégie à double tranchant : d’une part, elle protège et soutient les entreprises européennes engagées en faveur de la durabilité et, d’autre part, elle incite les acteurs mondiaux à renforcer leurs engagements écologiques pour accéder au marché européen sans pénalité.
En conclusion, l’introduction du CBAM par la Commission européenne est plus qu’une nouvelle réglementation. C’est une affirmation de l’engagement continu de l’Europe en faveur d’un avenir durable et de sa volonté de conduire le changement sur la scène mondiale.

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