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Les 9 limites planétaires : combien en a-t-on dépassé ?

L’histoire des limites planétaires

Déjà au début de l’année, des scientifiques avaient mis en lumière l’atteinte d’une cinquième limite planétaire, liée à la prolifération de produits chimiques et plastiques dans notre environnement. Olivier Fontan, ancien directeur du Haut Conseil pour le Climat, a tragiquement évoqué l’asphyxie de notre planète par ces matériaux synthétiques. Peu après, une nouvelle étude a mis en avant les dangers qui pèsent sur le cycle de l’eau douce.
En 2009, une équipe dirigée par Johan Rockström pour le Stockholm Resilience Center avait élaboré le concept de « limite planétaire ». Ces limites définissent les seuils que notre planète peut tolérer avant d’entrer dans une phase d’instabilité, voire de catastrophe écologique. Ces limites ont été conçues pour préserver un état stable, celui de l’holocène, qui a duré plus de 10 000 ans. Cependant, à l’aube de 2022, six de ces neuf limites ont été franchies.
Ces chercheurs ont identifié neuf domaines clés qui requièrent une attention particulière :

  • Changement climatique

  • Biodiversité et intégrité des écosystèmes

  • Cycles biogéochimiques de l’azote et du phosphore

  • Ressources en eau douce

  • Intégrité de la couche d’ozone

  • Acidification des océans

  • Modifications des usages des sols

  • Pollution de l’air

  • Contamination chimique

L’eau douce : un trésor menacé

Alors que la limite concernant l’eau douce semblait autrefois moins préoccupante que d’autres, elle est maintenant au cœur des débats. Une faille a été révélée : les études antérieures avaient surtout considéré l’eau « bleue » – celle des rivières, lacs et nappes phréatiques. Mais l’eau « verte », essentielle pour l’humidité du sol et la survie des plantes, avait été négligée. Or, cette eau est gravement touchée par les changements climatiques.
La désertification, exacerbée par le changement climatique, menace l’humidité des sols. Et cela ne se limite pas aux zones déjà arides. Des continents entiers, tels que l’Europe, la Chine, et même des pays abondants en eau comme le Brésil, constatent les effets néfastes de la sécheresse.

L’impact humain sur les sols et les ressources

La dégradation des sols est une conséquence directe de nos actions. Les activités humaines, en particulier l’agriculture intensive, ont rendu de nombreux sols incapables de retenir l’eau, exacerbant la crise de l’eau douce. De plus, le cycle perturbé de l’eau verte a des répercussions multiples : elle contribue à l’effet de serre lorsqu’elle s’évapore et accentue la montée des océans lorsqu’elle s’écoule sans être absorbée.

Les six limites planétaires franchies

L’année 2022 a marqué le dépassement de deux limites cruciales : l’eau douce et la pollution plastique. Mais elles ne sont que la partie visible de l’iceberg. En incluant ces deux dernières, six des neuf limites établies ont été franchies :

1- Changement climatique :

Pourquoi ? Principalement en raison de l’émission accrue de gaz à effet de serre provenant de la combustion de combustibles fossiles, de la déforestation et d’autres activités industrielles. Cela a entraîné une augmentation de la température mondiale, affectant les écosystèmes, la météo, la montée du niveau de la mer, entre autres.

2- Biodiversité et intégrité des écosystèmes:

Pourquoi ? La destruction des habitats naturels (comme la déforestation), la pollution, le changement climatique, la surexploitation (par la pêche, la chasse, etc.), et l’introduction d’espèces envahissantes ont conduit à une perte rapide de la biodiversité. La sixième extinction de masse est en cours, avec un taux d’extinction d’espèces beaucoup plus élevé que le taux naturel.

3- Cycles biogéochimiques de l’azote et du phosphore :

Pourquoi ? L’utilisation intensive d’engrais dans l’agriculture a bouleversé les cycles naturels de l’azote et du phosphore. Alors que l’azote est abondant dans l’air, sa forme réactive (créée artificiellement par l’industrie pour les engrais) est introduite dans les sols et les eaux à un rythme sans précédent, provoquant des « zones mortes » dans les océans et des bouleversements dans les écosystèmes terrestres. Le phosphore, quant à lui, est extrait à un rythme alarmant pour l’agriculture, ce qui a également des conséquences néfastes sur les eaux douces et marines.

4- Modifications des usages des sols :

Pourquoi ? La conversion massive de terres sauvages en zones agricoles, urbaines ou industrielles a modifié la capacité de la Terre à stocker le carbone, à filtrer l’eau, et a également entraîné la perte d’habitats pour de nombreuses espèces. La déforestation, en particulier dans les forêts tropicales, est un facteur majeur.

5- Contamination chimique :

Pourquoi ? La production et la dispersion incontrôlées de produits chimiques, plastiques et métaux lourds dans l’environnement ont des effets toxiques sur la vie humaine et animale. Les plastiques, par exemple, se dégradent en microplastiques qui s’accumulent dans la chaîne alimentaire, menaçant la vie marine et, finalement, la santé humaine.

6- Ressources en eau douce :

Pourquoi ? La surexploitation des réserves d’eau douce, due à l’irrigation agricole, à la consommation humaine croissante et à l’industrie, a réduit de manière alarmante les niveaux d’eau douce disponibles. Ceci, combiné à la pollution de l’eau et au changement climatique, menace la disponibilité de l’eau douce pour des milliards de personnes.


Chacun de ces dépassements de limites planétaires peut avoir des effets de rétroaction et peut potentiellement influencer d’autres limites, rendant le système global encore plus instable. La perturbation du cycle de l’azote, par exemple, influence l’acidification des océans.

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