Les retours de marchandises en ligne : un défi écologique et économique
L’essor du commerce électronique
Au cours de la dernière décennie, le commerce électronique a radicalement transformé la façon dont les consommateurs font leurs achats. Le monde est devenu un marché accessible d’un simple clic. De gigantesques plateformes telles qu’Amazon, Alibaba et eBay dominent le paysage, mais des milliers de boutiques en ligne plus petites ont également vu le jour.
Des chiffres révélateurs
- En 2021, plus de 2,14 milliards de personnes dans le monde ont effectué un achat en ligne, soit près d’un quart de la population mondiale.
- Selon une étude de Statista, le volume total des ventes du commerce électronique a atteint 4,2 trillions de dollars américains en 2020, contre seulement 1,3 trillion en 2014.
- Il est estimé que, d’ici 2023, près de 22% des ventes mondiales au détail seront réalisées en ligne.
La commodité au cœur de la croissance
La raison principale de cet essor est la commodité. Les consommateurs peuvent parcourir une multitude de produits, lire des avis, comparer des prix et commander avec une facilité déconcertante. Le tout, sans quitter le confort de leur maison. De plus, avec l’arrivée des smartphones et des applications dédiées, faire des achats en ligne est devenu encore plus simple. En 2021, 73% des ventes en ligne étaient effectuées via des appareils mobiles.
Le revers de la médaille : les retours
Cependant, cette facilité a un coût. L’un des plus grands défis du commerce électronique est le taux élevé de retours. Selon une étude de la National Retail Federation (NRF) en 2020, le taux moyen de retours pour les achats en ligne était de 30%, contre 8-10% pour les achats en magasin traditionnel. Cela a des implications majeures, tant en termes de coûts logistiques qu’en termes d’impact environnemental.
Des conséquences économiques et écologiques
Les retours de produits ont un coût élevé pour les entreprises : frais d’expédition, traitement des retours, remise en stock, voire destruction des articles. Par ailleurs, le coût environnemental est énorme. Les émissions de gaz à effet de serre dues au transport, les déchets d’emballage, et la destruction des articles retournés ont un impact non négligeable sur notre planète.
L’impact économique des retours
Bien que les retours gratuits puissent sembler être un avantage pour les consommateurs, ils ont un coût élevé pour les détaillants. Non seulement les entreprises doivent supporter les frais de retour, mais elles doivent aussi décider que le produit retourné peut être remis en stock, réparé, remis à neuf ou éliminé. Cette chaîne de décisions entraîne des coûts opérationnels et logistiques considérables.
L’empreinte carbone des retours
Chaque étape de l’acheminement d’un produit, depuis le centre de distribution jusqu’au consommateur et potentiellement en retour, est une source d’émissions de gaz à effet de serre. Les camions, avions et autres moyens de transport nécessaires pour déplacer ces marchandises consomment d’importantes quantités de carburant.
- Selon une étude de l’Environmental Protection Agency (EPA), le secteur du transport représente environ 29% de toutes les émissions de gaz à effet de serre aux États-Unis en 2019.
- Optoro, une entreprise spécialisée dans la gestion des retours, estime que les retours de produits aux États-Unis produisent chaque année 15 millions de tonnes de CO2, ce qui équivaut aux émissions de plus de trois millions de voitures sur la route.
Déchets d’emballage et pollution
Les retours de produits génèrent également une quantité significative de déchets, principalement sous forme d’emballage. Ces emballages, souvent en plastique ou en matériaux difficiles à recycler, finissent fréquemment dans des décharges ou polluent l’environnement.
- La World Packaging Organisation estime qu’environ 140 millions de tonnes d’emballages sont produites chaque année. Une portion significative de ces emballages provient des commandes en ligne, avec un pourcentage non négligeable associé aux retours.
Le dilemme de la mise au rebut
Lorsque les produits retournés ne peuvent pas être remis en stock en raison de défauts ou de dommages, ils posent un problème de gestion. Trop souvent, ces produits finissent dans des décharges.
- Optoro estime également que les retours de marchandises aux États-Unis contribuent à plus de 5 milliards de livres (environ 2,27 millions de tonnes) de déchets mis en décharge chaque année.
De plus, malheureusement, il y a des preuves que même des produits neufs ou à peine utilisés sont parfois détruits pour diverses raisons, qu’il s’agisse de préserver la valeur de la marque ou de la difficulté à les redistribuer.
- Une enquête de 2018 réalisée par l’émission « Dispatches » de la chaîne britannique Channel 4 a révélé que certaines grandes marques, comme Burberry, avaient détruit des marchandises invendues d’une valeur de plusieurs millions de livres pour protéger leur image de marque.
Des solutions innovantes pour répondre aux défis des retours
Alors que le commerce électronique continue de croître à un rythme effréné, les défis associés aux retours de produits mettent en évidence un besoin urgent de solutions durables. Voici quelques-unes des approches innovantes adoptées par les détaillants pour relever ce défi.
1. Technologie d’essayage virtuel
La réalité augmentée (RA) et la réalité virtuelle (RV) transforment la façon dont les consommateurs font leurs achats en ligne. L’essayage virtuel permet aux clients de visualiser des vêtements, des lunettes ou même des bijoux sur eux avant de finaliser l’achat.
Ses bénéfices :
- Une réduction des retours : En offrant une meilleure idée de l’apparence et de l’ajustement des produits, cela réduit la probabilité d’achats non désirés ou mal ajustés.
- Expérience client améliorée : Les consommateurs peuvent « essayer » de nombreux articles rapidement, offrant une expérience d’achat plus immersive.
2. Intelligence artificielle (IA) :
L’IA analyse l’historique des achats, les préférences et même les retours passés pour prédire ce que les consommateurs pourraient préférer ou comment un article pourrait leur convenir.
3. Retours en magasin :
Plutôt que de renvoyer un article par courrier, les consommateurs sont encouragés à retourner les articles dans un magasin physique.
Ses bénéfices :
- Réduction de l’empreinte carbone: En éliminant l’expédition de retour, les émissions associées sont également réduites.
- Ventes croisées : Lorsqu’un client entre dans un magasin pour un retour, il peut être tenté par d’autres articles, augmentant ainsi les ventes potentielles pour le détaillant.
4. Durabilité et éducation :
Les principe est d’informer les consommateurs sur l’impact environnemental de leurs habitudes d’achat et les encourager à adopter des comportements d’achat plus responsables.
Ses bénéfices :
- Des consommateurs éclairés : Un consommateur informé est plus susceptible d’adopter des comportements d’achat durables.
- Une meilleure réputation : Les marques qui éduquent leurs clients et prennent des mesures pour la durabilité sont souvent mieux perçues, renforçant leur image de marque.
L’essor du commerce électronique a révolutionné la manière dont nous achetons, en offrant une commodité inégalée. Cependant, comme toute médaille, elle a son revers.
Les défis associés aux retours et leur impact sur l’environnement et l’économie sont des questions urgentes auxquelles l’industrie doit s’attaquer pour un avenir plus durable.
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