Loi AGEC : Indice de réparabilité et incitations

La loi anti-gaspillage pour une économie circulaire (AGEC) constitue une tentative significative de lutter contre l’obsolescence programmée et de prolonger la durée de vie des produits, notamment des équipements électriques et électroniques. L’obsolescence programmée désigne la pratique délibérée de concevoir, fabriquer ou commercialiser des produits électroniques ou mécaniques de manière à ce qu’ils deviennent obsolètes, souvent prématurément, incitant ainsi les consommateurs à remplacer régulièrement leurs biens. 

En vigueur depuis quelques années, La loi AGEC, ou loi relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire, adoptée en France en 2020, vise à promouvoir une transition vers une économie plus durable en renforçant les mesures de lutte contre le gaspillage, favorisant le recyclage, et encourageant l’écoconception des produits pour réduire leur impact environnemental. Ainsi, cette législation a introduit diverses mesures, dont l’indice de réparabilité, l’accès aux pièces détachées, et des incitations financières à la réparation. Cet article se penche sur l’évolution de ces dispositions et évalue leur impact effectif.

1. Objectif de l’allongement de la durée de vie des produits

1.1 Indice de réparabilité et durabilité

L’indice de réparabilité, un élément clé de l’AGEC, vise à informer les consommateurs sur la facilité de réparation d’un produit. Cependant, son application est actuellement limitée à huit catégories de produits. Malgré cela, la loi prévoyait une évolution d’un indice de “réparabilité” vers un indice de “durabilité” plus complet, incluant des critères tels que la fiabilité de l’équipement et les améliorations logicielles. Malheureusement, des retards dus à des complications avec les réglementations européennes ont entravé sa mise en œuvre complète.

1.2 Obligations sur les pièces détachées

La loi a instauré des obligations pour les fabricants et importateurs de biens, les contraignant à informer les vendeurs professionnels de la disponibilité des pièces détachées nécessaires et à garantir cette disponibilité pendant une période significative après la fin de la commercialisation. Bien que des textes réglementaires aient été adoptés, leur mise en œuvre a connu des retards, surtout dans l’extension à d’autres produits.